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Le jeudi 5 février 2015, de 16h à 18h, se tiendra la septième séance du séminaire de philosophie médiévale du CRHI qu'Hervé PASQUA consacre au Trialogus de Possest de Nicolas de Cues. Elle aura lieu au Campus Carlone, en salle H104.
Dans son trialogue Le Possest (le Pouvoir-est), Nicolas de Cues tire les conséquences de sa conception unitrine de l’Un simple et nu formulée dans le De docta ignorantia (La docte ignorance) : unité, égalité, connexion (unitas, aequalitas, connexio). L’Un excluant l’être, qui le nierait en s’ajoutant à lui c’est-à-dire en le composant, le Cusain est amené à montrer que l’Un ne peut s’affirmer que par le geste de l’aequalitas qui est l’intellection comme égalisation à soi. Mais ce geste doit être complété par celui de la connexion qui est retour de l’égalité à l’unité initiale. Nous étudierons dans ce séminaire comment, sans ce retour réalisé par la connexio, l’écart entre l’unitas initiale et l’aequalitas creuserait un abîme, un fond sans fond, où la différence triompherait de l’identité, et nous nous interrogerons sur la raison pour laquelle l’unité de l’Un, selon le philosophe mosellan - qui anticipe sur ce point la dialectique hégélienne - s’affirme comme le résultat d’un processus qui se présente comme pouvoir. L’objectif de recherche de ce séminaire est de se demander dans quelle mesure la conception de l’unitas comme résultat d’un processus, nécessité par le risque d’une chute dans la différence, est susceptible d’éclairer d’un nouveau jour le questionnement soulevé par les « philosophies de la différence » (Heidegger, Lévinas, Deleuze, Derrida).
Pour une introduction à l’œuvre et à la pensée de Nicolas de Cues :
Werner Beierwaltes, Platonismus und Idealismus, Vittorio Klostermann, Francfurt am Main, 1972 ; Platonisme et idéalisme, trad. fr. M-C Challiol-Gillet, J-F Courtine et P. David, Vrin, Paris, 2000.
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